En relation avec cet ultime passage de la vie à la mort, dans un instant de grâce, de réflexion, d’hésitation… je respire profondément et puis je me laisse guider.
J’ose vous partager ce moment de grâce vécu dans mon corps en accompagnant cet oiseau, cet être du règne animal, lors du dernier passage de son corps sur le plan terrestre. Riche à mon cœur de vous confier cette expérience qui m’offre l’opportunité d’écrire sur l’importance de mourir au passé pour renaître au présent, comme mourir à l’année qui s’achève pour renaître à celle qui vient.
L’évènement en question s’est produit il y a quelques semaines alors que j’étais affairée dans mes occupations journalières, dans mon lieu d’habitation. Tout à coup un bruit sourd et puissant à la fenêtre attira mon attention. Je suis accourue à la baie vitrée avec une sensation de peur dans mon corps. J’ai vu l’oiseau gisant au sol dans son tout petit corps et je me suis mise à crier « non…non…pas ça…non… ». Je ne voulais pas qu’il meurt ! Je lui ai transmis de l’amour à distance en fixant mes mains et mon troisième œil vers lui dans l’espoir qu’il s’en sorte « vivant ».
Tout s’est passé tellement vite. Ses yeux écarquillés, sa bouche entr’ouverte, son corps en difficulté respiratoire. J’ai vu ses pattes tout comme son bec se raidir tout à coup, sa respiration devenir saccadée et, encore une fois, je me suis entendue dire « non…non…non… ».
À cet instant précis, j’ai reconnu les mêmes mouvements du dernier passage vers la mort d’un être cher que j’ai accompagné dans les derniers mois. Je savais et ressentais profondément que l’oiseau se préparait à partir pour son dernier voyage sur terre. Une profonde tristesse m’a envahie dès ce constat. L’oiseau réveillait dans mon corps la souffrance vécue par la perte d’un être cher et de l’avoir accompagné jusqu’à son dernier souffle.
Une sensation de culpabilité m’a soudain traversée car le reflet de la forêt dans la vitre de la fenêtre a induit en erreur le parcours de cet oiseau. Je portais la sensation de me sentir responsable de sa mort.
Tout cela s’est passé en quelques secondes. Et il a quitté son petit corps.
C’est à ce moment-là que je suis sortie à l’extérieur et que je me suis laissée aller à tous les mouvements que me guidait mon instinct pour l’accompagner dans « le passage » vers l’au-delà vers le monde astral. J’ai laissé couler mes larmes de sensibilité et de douceur à son égard. Je l’ai lové au creux de ma main pour l’amener jusqu’à l’orée du bois, doucement, amoureusement et
respectueusement, honorant son corps sacré. Entre mes mains, je lui ai transmis un baume d’Amour Infini et de douceur pour l’aider à trouver la voie de la lumière. Son corps tout chaud vivait le passage, je le ressentais ainsi dans mon corps. Sensible à ce que cet être vivait dans son corps et à ce que mon âme du règne humain vivait aussi, je lui offrais le meilleur de moi-même pour qu’il « passe » dans l’au-delà. Et puis, soudainement, j’ai entendu la voix d’un être cher dans le monde astral me souffler à l’oreille « Il est maintenant avec nous et il nous offre sa voix divine ». J’étais profondément touchée de l’entendre chanter à nouveau dans un autre plan de conscience. Magnifique ce fut! Des instants divins!
La souffrance ravivée par la perte d’un être cher à travers le départ de ce magnifique oiseau venait de laisser la place à la Grâce de ce moment d’éternité où plus rien d’autre n’existe, seul l’instant présent où les mondes se réunissent dans notre corps, notre cœur et notre âme. Là où TOUT est parfait sans l’ombre d’un doute !
Je lui avais fait la promesse de partager son histoire de passage.
Cher oiseau, grand est le bonheur à mon cœur de t’écrire, cher être du règne animal, que j’ai tenu ma promesse auprès de toi. Merci infiniment de ce doux moment partagé avec toi. Je t’en suis infiniment reconnaissante. Puisse tes sons divins continuer de vibrer dans l’au-delà !
C’est un doux bonheur à mon coeur de vous partager cette expérience à la fois pour aussi éveiller en vous ce à quoi la nature peut nous guider à l’aube du solstice de cette saison hivernale où nous sommes invités à mourir à ce que nous avons vécu en cette année qui achève pour mieux renaître à cette nouvelle année qui arrive à grands pas dans notre vie. La nature est maintenant en dormance, elle se repose, elle meurt en quelque sorte, elle vit ce passage de mourir actuellement pour renaître à la vie dans quelques mois.
À quoi êtes-vous prêt à mourir en ce moment dans votre vie, à laisser aller, à lâcher prise, pour faire confiance que cette « mort » vous guidera dans un autre passage de votre vie ?
Prenez ce temps, cette pause du temps des fêtes, pour savourer votre vécu des mois de l’année en cours, pour remercier tout ce qu’elle vous aura « enseigné » et pour « laisser aller » ce qui vous est possible de laisser aller.
Mourir, c’est faire confiance à la renaissance
Si vous ressentez l’élan de vivre ce moment de passage et de réflexion de fin d’année soutenu par la force du groupe, soyez les bienvenu(e)s à l’atelier « Mourir à 2018 pour renaître à 2019 » qui aura lieu à la fin décembre et au cours duquel nous partagerons, nous méditerons, nous vivrons du mouvement corporel, nous « laisserons aller » 2018 et où nous nous investirons dans la création de 2019 par la réalisation d’un « dessin-collage » de nos désirs et intentions pour cette nouvelle année qui débutera très bientôt.
En cette fin d’année et pour clore cet espace relationnel avec vous, je vous souhaite des moments de réjouissance avec vos êtres chers ainsi qu’Amour, Santé, Paix, Lumière et l’Abondance pour cette nouvelle année 2019 !
Nathalie Picard
Mieux la connaître